"Prenons soins des zones humides"
Quand ?
2 février 2010 Journée mondiale des zones humides
35ème anniversaire de la rentrée en vigueur de la Convention relative aux zones humides d’importance internationale, dite Convention de Ramsar.
Pourquoi ?
Maintien de la santé des zones humides,
Identification des espèces et des écosystèmes vulnérables,
Préparation et de la mise en œuvre des plans d’actions pour la restauration de ces espèces et écosystèmes vulnérables,
Etablissement des priorités et la préparation des programmes de gestion et de restauration deszones humides,
Lutte contre les effets additionnels des changements climatiques sur les espèces et les écosystèmes des zones humides
Comment ?
En appliquant les mesures d’atténuation et du développement des stratégies appropriées d’adaptation aux changements climatiques.
Où ?
Dosso, ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne
Isssouf Baco a formulé le vœu que cette célébration de la journée soit pour tous l’occasion de redoubler d’efforts dans la protection de ces ressources que sont les zones humides en vue de la conservation de la biodiversité, mais également d’une meilleure organisation pour mener efficacement la lutte contre les changements climatiques. Les Albrans sont assez d'accord avec Eloïse Deutsch "on ne peut préserver ce qu'on ne connaît pas".
Extrait de presse: un exemple d'actions sur le marais audomarois
Journée mondiale des zones humides : informer pour mieux préserver
mardi 02.02.2010, 05:07 - La Voix du Nord
Eloïse Deutsch, chargée de mission au parc naturel régional, à Arques, travaille notamment sur le marais audomarois.
Le parc naturel et la Ligue protectrice des oiseaux ont concocté des animations. Pour mieux faire connaître le marais, seul site du Nord-Pas-de-Calais classé zone humide d'importance internationale. Détails avec Eloïse Deutsch, assistante d'études du marais.
Qu'est ce qu'une zone humide ?
« C'est très technique. Il y a des études scientifiques qui permettent de délimiter les zones humides, notamment par rapport à la végétation. Chez nous, ça correspond au territoire de la septième section des wateringues. D'autres zones humides bien connues sont le marais poitevin, ou le delta de Carmargue. Ce sont des espaces imbibés d'eau avec une biodiversité particulière. Ce sont aussi des milieux très fragiles. Il suffit d'une perturbation pour que toute la chaîne alimentaire soit bouleversée. »
Avez-vous un exemple ?
« Le blongios nain, c'est le petit héron, le symbole du parc. Il migre de l'Afrique aux régions du Nord. Chaque année, on l'étudie. On s'est rendu compte qu'il y en avait beaucoup moins cette année chez nous. Il y a un lien très fort entre les zones humides. Là, ils seraient restés en Espagne. On ne peut pas affirmer que ce soit une conséquence du réchauffement climatique, mais on peut le penser. »
Quand la zone humide du marais a-t-elle été définie ?
« Quand le groupe de travail marais, entre le parc et la CASO, s'est mis en place, en 2002. On a travaillé avec la section de wateringues et le parc : chacune des 13 000 parcelles du marais a été étudiée, pour savoir si elle était cultivées, immergée, etc. De là, une carte a été établie et validée. »
Cette année, le parc participe à la journée mondiale.
« Oui. Nous sommes classés zone humide d'intérêt mondial depuis octobre 2008. L'année dernière, nous avions participé à cette journée. Mais c'était un peu juste en temps. Cette fois, on s'est associés à la LPO
pour proposer des animations sur une semaine. »
Qu'est-ce que cette classification apporte ?
« Une reconnaissance. Dont on manque, même au niveau régional. C'est un atout de plus face aux financeurs. Cela nous pousse aussi à avoir une exigence, à rester vigilants pour préserver ce milieu. »
Cette journée mondiale, c'est aussi un moyen de communiquer auprès d'un large public ?
« Bien sûr. On ne peut pas préserver ce qu'on ne connaît pas. Nous essayons de faire connaître le marais, surtout à un public urbain. Et de montrer l'importance qu'il a, et pas seulement au niveau environnemental : d'un point de vue paysager, touristique, économique. La conférence de vendredi va dans ce sens : si les risques climatiques vont être évoqués, on sait aussi que le marais peut être un tampon. Il y aura des représentants des wateringues, du SMAGE Aa. Après les récentes inondations, cela peut permettre aux gens de rencontrer les institutions. On espère pouvoir organiser cela tous les ans. »
PAR GWÉNAËLLE LAVENANT
Si le coeur vous en dit !!!
Ce soir, film-débat au profit de la classe Nord-Sud du lycée Blaise-Pascal (Saint-Omer). « Les Ailes pourpres », à Ociné, à 20 h, avec Guy Jarry, ancien directeur adjoint au centre de recherche sur la biologie des populations d'oiseaux du museum d'histoire naturelle de Paris. Prix : 8 euros.